Le mardi 4 février 2020, les enseignants du collège étaient invités à participer à un jeu d’évasion pédagogique.

Mis à jour le mercredi 5 février 2020 , par Huot Philippe

Vous imaginez votre vie, si tous les nombres du quotidien étaient remplacés par des opérations ?

(Par exemple, un panneau indiquant une zone limitée à la vitesse de 30 km/h deviendrait [(4X9) / 2] + 12.

Pour nous éviter ce cauchemar mathématique, les collègues avaient 45 minutes pour résoudre ensemble une série d’énigmes et empêcher le lancement de ce projet infernal.

Ce jeu d’évasion (escape game) pédagogique, produit par le réseau Canopé, a motivé chaque enseignant présent et après beaucoup d’échanges, les collègues ont réussi, à quelques dizaines de secondes de l’échéance, à neutraliser le programme lancé par un mathématicien fou.

Le jeu d’évasion est une activité ludique, un loisir.

Il devient « sérieux » dès lors qu’il est utilisé à des fins d’apprentissages. On parle alors de serious escape game ou de jeu d’évasion pédagogique.

Les conditions mises en place permettent d’observer des comportements que l’on voit rarement dans d’autres situations d’apprentissage : les participants sont en mouvement, se déplacent dans l’espace, font des essais, contournent les difficultés, ré-exploitent leurs connaissances, rectifient au besoin leurs hypothèses…

L’enseignant connaît les finalités du jeu et les intentions pédagogiques, mais il ne peut pas prévoir le comportement des participants, car il existe plusieurs stratégies possibles pour résoudre les énigmes.

Le travail collaboratif, l’intelligence collective est le facteur le plus important.

Les joueurs découvrent qu’ils ont le droit de ne pas savoir, de se tromper aussi. Ils acceptent de tâtonner et de solliciter le concours des autres participants.

L’enseignant-maître du jeu n’intervient que si l’équipe est bloquée et risque de se démobiliser. Mais il ne donne pas la réponse, seulement de petits coups de pouce.

La dimension de coopération, la capacité à résoudre collectivement des problèmes, est vraiment décisive dans la pratique du jeu d’évasion.

Après le jeu proprement dit, un bilan était fait, permettant d’envisager une exploitation avec les élèves, des prolongements disciplinaires ou transversaux.
Les collègues sont ressortis conquis et, déjà, des projets d’escape games sont envisagés (en lettres modernes, en SVT…)

Un très grand merci à Stéphane DROUET, conseiller pédagogique de la circonscription de Kourou 2, pour sa disponibilité et sa compétence ainsi qu’à tous les participants pour leur engagement.

Retrouvez ci-dessous, des photographies rendant compte de cette action.

Philippe HUOT
Coordonnateur REP+

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