Formation des jeunes ambassadeurs contre le harcèlement du REP+ Henri AGARANDE.

Mis à jour le vendredi 20 avril 2018 , par Huot Philippe

Le mercredi 18 avril 2018 a eu lieu une formation des jeunes ambassadeurs contre le harcèlement.
Ces élèves, volontaires, des écoles et du collège se sont engagés à mettre en place un projet de sensibilisation sur le problème du harcèlement entre élèves dans les établissements scolaires.

Monsieur DELDY, responsable de l’EMS (Equipe Mobile de Sécurité), service du Rectorat regroupant dix personnes et assurant des formations auprès des élèves, a répondu à l’initiative de Madame ROBERT, son adjointe, laquelle a proposé la mise en place de cette formation à destination des élèves de la Guyane.
Lors de son intervention, Monsieur DELDY a félicité Madame robert pour son initiative. Il a surtout insisté sur l’importance de l’engagement des jeunes ambassadeurs présents, pour eux-mêmes et pour les autres élèves.
« Veillez à porter ce message dans vos famille » a-t-il demandé aux élèves réunis. (Une conférence/débat aura d’ailleurs lieu le 26 avril prochain à la médiathèque de Kourou afin de porter ce message aux parents d’élèves).
Madame ZULEMARO, représentant la municipalité de Kourou a, quant à elle, signalé l’importance du suivi entre les écoles et le collège (les jeunes ambassadeurs sont issus des classes du collège, mais aussi des classes de CM1 et CM2 des écoles).

Monsieur le Principal ayant présenté la matinée aux élèves présents : connaissance sur la question du harcèlement ; outils de sensibilisation à disposition des élèves, des parents et des enseignants ; temps de travail collectif ; chacun des participants (adultes et élèves) s’est présenté.

Monsieur Marcellin MARSIETTE, de l’EMS assurera l’animation de la formation. Il présente rapidement l’Equipe Mobile de Sécurité et fait un point sur le programme de la matinée.
Madame Iliana BANNIS, Conseillère Principale d’Education au collège AGARANDE est responsable des six ambassadeurs du collège. Mademoiselle Edith RINGUET, assistante d’éducation intervient après de Madame BANNIS dans le cadre des jeunes ambassadeurs.
Plusieurs actions ont déjà été mises en place : en octobre, lors de la formation des délégués de classes (une intervention de l’EMS a déjà été faite à ce moment : quand des cas de harcèlement apparaissent, essayer de savoir qui est le harceleur, qui est la victime et faire remonter l’information vers les adultes et notamment le référent de l’établissement).
Le 9 novembre lors de la journée nationale contre le harcèlement à l’école, un stand présentant des affiches a été mis en place, des badges distribués aux élèves et une présentation officielle des ambassadeurs du collège a été faite. Enfin, une affiche près de la vie scolaire a été apposée permettant d’identifier les ambassadeurs.
Un projet de vidéo contre le harcèlement est en cours en lien avec le lycée (scénario et musique étant gérés par les élèves).

Monsieur Philippe HUOT, coordonnateur du réseau se présente. Il assure le lien nécessaire entre le collège et les différentes écoles du réseau.

Madame Nathalie ASSIÉ, professeur des écoles à l’élémentaire Emile NEZES est la référente des jeunes ambassadeurs de cet établissement. Elle est accompagnée des élèves suivants :Emeline BARDOT, Dylan DOVINDORAZO, Méline ANTOINETTE, David LUNGO, Tiago RAGUET, Ross BANGO, Salomé LUCIEN, Enzo POUYEZ, Andréa GRIMAUD, Laylena GOLITIN, Maïa SALVIAT, Neylie BUNCH.
Un travail de sensibilisation a déjà été mené dans les classes de l’école NEZES.

Madame Lina JEAN-PHILIPPE, professeur des écoles à l’élémentaire Roland LUCILE est la référente des jeunes ambassadeurs de cet établissement. Elle est accompagnée des élèves suivants : Grégory KLOTZ, Eden ADELMALECK, Gilladino KOTOE, Daphanaïca BELLUS, Ostine JACKIE, Yolenne AMALENSIE, Guillemette BURNOT, Argyle ALLISSA, Dasseus LAYANE, Lilian KWADJANIE, Rayanah ASSANI, Jérôme SEEDO, Sylvio MAHES.
Quelques élèves étaient absents, mais sept élèves de l’école LUCILE assistent à cette formation.
Le travail de sensibilisation est à venir à l’école LUCILE.

Chaque jeune ambassadeur se présente et dit pourquoi il s’est porté volontaire.
Reviennent les mots : aider, sensibiliser, aider car cela m’est arrivé, observer et prévenir.

Quelques mots et phrases des jeunes ambassadeurs présents :

- Je veux aider.
  Je n’aime pas le harcèlement.
  Beaucoup de mes amis sont harcelés !
  J’ai été harcelé : c’est un grain de sable qui devient une dune !
  Je n’aime pas voir des gens qui pleurent.
  Le harcèlement peut nuire à la santé et à la réputation d’une personne.
  Je veux aider les personnes qui se font frapper, embêter, harceler.

Après cette phase, Monsieur Boris PICART, Principal Adjoint du collège, fait une courte intervention et invite les participants à partager une collation offerte par le collège.
Après ce moment de convivialité, Monsieur MARSIETTE de l’EMS démarre l’animation aidé en cela par une présentation informatique.

Il s’agit de comprendre ce qu’il y a derrière le mot « harcèlement », d’éviter que cela continue, de briser le silence, d’apprendre ce qu’il faut faire, ce qu’il est possible de faire pour lutter contre cette forme de violence.
Cette violence qui peut être verbale (insultes), physique (coups, bousculades), psychologique (petits gestes, comportements, racket) peut avoir de graves conséquences.
Mais qu’est-ce que le harcèlement ?
Il s’agit d’une relation à trois : le harceleur, le harcelé et le ou les spectateurs.
Le harcèlement est répétitif ; la victime est ciblée, les résultats finissent par se voir physiquement ; le harcèlement est très souvent suivi sur les réseaux sociaux.
Le harcelé n’ose rien dire (peur de représailles, honte).
C’est là qu’intervient le jeune ambassadeur : il faut en parler, oser dire.

Un jeune ambassadeur témoigne :
« Une personne parlait de mon physique à un de ses copain, lequel en parle à un autre et cela s’étend. Le harceleur attendait ma réaction. Si j’étais resté dans le silence, la situation aurait empiré. J’ai parlé à la maîtresse, et elle a été active. Elle avait aussi remarqué la situation et a parlé au harceleur. Les parents sont informés et avertis. »

Les spectateurs souvent « rigolent », ne disent rien ou n’osent rien dire par peur de « s’attirer des problèmes ».

Il faut communiquer.
 avec le harceleur : essayer de le raisonner, lui rappeler la loi.
 avec la victime : l’amener à parler sans peur et sans honte.
 le public, les spectateurs : parler, témoigner sans peur, rappeler la notion de complicité.

Le débat s’installe entre les jeunes ambassadeurs des écoles et du collège, débat mené par Monsieur MARIETTE.
Pourquoi les victimes ne parlent-elles pas ?
Il y a des menaces, la peur, la honte, le manque de confiance dans l’adulte, la peur de représailles.
Comment dépasser cette peur ?
Parler à un ami, à un ambassadeur et enfin à un adulte. La parole est la première étape à la résolution du problème.

Pourquoi avoir créé les ambassadeurs ?
Certains espaces des établissements scolaires ne peuvent être surveillés par les adultes (pour des raisons évidentes, les toilettes) ; il est parfois plus facile de parler à des camarades qu’à des adultes ; afin de ne pas attendre (ce que l’on fait lorsque l’on doit directement parler à l’adulte).

Un point est fait sur le cyber harcèlement.
Il faut absolument faire attention à tout ce que l’on met sur internet, aux montages photographiques et vidéo.
Le cyber harcèlement est souvent caché et personnel.
Il dure très longtemps car rien ne s’efface sur internet.
C’est partout et tout le temps.

Pour résumer, l’ambassadeur est un élève proche des élèves. Il fait le relais entre eux et les adultes (il prévient les adultes si la victime ne veut pas le faire elle-même). Il explique, il aide et décèle les situations de harcèlement.
Jamais il n’intervient directement.
Il prévient et explique aux autres élèves ce qu’est le harcèlement.

Un rappel des numéros verts :
Harcèlement : 3020 Cyber harcèlement : 0 800 200 000

Enfin, quelques informations tirées du livret édité par l’Equipe Mobile de Sécurité (Madame ROBERT)
700 600 élèves français, de l’école au lycée, sont victimes de harcèlement.
1 élève sur 5 est confronté au cyber harcèlement.
Chaque année en novembre : journée nationale de mobilisation contre le harcèlement.
Les numéros verts pour le Guyane : n° national gratuit 3020 ; n° local gratuit 0800 00 66 24
Un nouveau site internet et une page face book pour agir contre le harcèlement : www.nonauharcelement.education.gouv.fr
page Facebook
1500 formateurs pour sensibiliser 300 000 personnes.

Lire, relire et diffuser l’affiche « 10 conseils contre le harcèlement ».

Retrouvez ci-dessous toutes les photos de la formation.

Philippe HUOT
Coordonnateur REP+
Réseau Henri AGARANDE

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